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L’enfant intérieur

Nous avons tous un Enfant intérieur qui est la source de notre joie, de notre goût de jouer et de notre spontanéité. Cependant, au cours de notre croissance, il arrive malheureusement trop souvent que cet enfant soit blessé. Comment pouvons-nous découvrir notre Enfant intérieur et en prendre soin pour qu’il redevienne complètement lui-même?


« Laissez-moi! Laissez-moi aller! » Je hurlais pendant que les larmes coulaient abondamment sur mes joues. Ma mère me retenait avec force. Nous étions dans le train qui quittait Mumbai. C’était en 1975 et j’avais trois ans. Après plus de trente ans cet incident me noue encore l’estomac.

J’ai passé les trois premières années de ma vie avec Kaki et Papaji, mes grands-parents maternels. Le destin en a voulu ainsi. Pour moi, ils étaient devenus mes parents. Quand j’ai atteint l’âge de trois ans, on décida que je devais maintenant retourner chez mes parents biologiques. Je me souviens encore de ce jour. On a détourné mon attention en m’offrant de la crème glacée. Pendant que je dégustais cette crème glacée, Kaki s’est peu à peu distancée. Ma mère et une tante m’amenèrent alors prendre le train qui m’éloignerait de Mumbai, loin de mes grands-parents qui étaient pour moi de vrais parents. « Laissez-moi! Laissez-moi aller! » Je m’époumonais à crier et essayais de courir vers la porte. Mais j’étais trop petit pour échapper à la ferme poigne de ma mère. Éventuellement j’ai abandonné et suis tombé dans un sommeil profondément inconscient qui me semblait être la seule façon de fuir ce premier incident qui fut le plus dramatique de ma vie. Ce jour-là, mon Enfant intérieur a été blessé. Même si je ne le savais pas à ce moment-là, le cheminement de toute une vie pour mieux me connaître, pour guérir mes blessures et pour devenir réellement moi-même commença ce même jour.

Qu’est-ce que l’Enfant intérieur?

Voici une phrase que nous entendons souvent: « toute personne a un Enfant intérieur ». Nous ne nous rendons pas compte de la profondeur de cet énoncé. L’Enfant intérieur est un élément fondamental du psychisme subconscient. Ce sont les expériences émotionnelles et les souvenirs qui sont emmagasinés dans le cerveau depuis le tout début de la mémoire. L’intelligence intuitive, la joie, l’expression naturelle de nous-mêmes et le sens global de bien-être résident dans l’Enfant intérieur. L’enfant est plein de vie, sensible, créatif, amusant, joyeux, plein d’humour…

Sampooma Garine, une conseillère en psychologie, qui a fait un travail considérable pour soigner son Enfant intérieure et l’amener à la guérison, et qui animait des ateliers sur ce même sujet, dit: « Je me sentais libre en courant pieds nus dans les rues sous le soleil chaud de l’été. Jouer sur le perron avec mon amie en écoutant les bavardages des adultes autour de nous, m’a donné un sentiment de confiance, celui de faire ce que je voulais tout en étant au milieu des autres. »

Le petit enfant en nous désire être aimé, soigné et nourri. Parfois ses besoins ne sont pas satisfaits. L’Enfant intérieur demeure alors insatisfait, incapable de s’intégrer avec l’adulte. Il continue de réclamer la guérison et la plénitude de son être. Lorsque j’ai commencé mon voyage vers l’Enfant intérieur, j’ai imaginé ceci. J’entre dans ma poitrine recherchant un enfant. Je vois partout des nuages sombres sans aucun signe d’un enfant. Je regarde autour et je vois une porte. J’ouvre la porte et j’entre dans une salle vide. Il y a une autre porte dans cette salle. J’ouvre aussi cette dernière porte et j’entre dans une autre pièce plus petite qui est vide. Je continue d’ouvrir des portes, entrant dans des salles de plus en plus petites. Maintenant j’ai l’impression d’avoir pénétré profondément dans les replis de mon cœur, sans aucun signe d’un enfant. Comme je suis sur le point de faire marche arrière je réalise que cette salle particulière est inhabituellement sombre et petite. Comme je cherche à tâtons, je trouve un petit personnage assis dans un coin sombre. Il est assis sur le sol avec sa tête reposant sur ses genoux et ses bras enroulés autour de ses jambes. Il est effrayé et il pleure. Je me penche et le touche légèrement sur l’épaule. Il lève les yeux, effrayé. C’est un visage que je n’oublierai jamais. C’est moi, un enfant de trois ans, figé dans le temps.

L’enfant blessé

Il est inévitable qu’au cours du processus de croissance nous fassions l’expérience, pendant l’enfance, de quelques incidents qui font naître en nous la peur. Il peut s’agir d’un simple incident. Mais, pour la première fois, nous goûtons, comme personnes humaines, au rejet, à l’abandon, à l’échec. « Je suis tombé d’un arbre; personne n’est venu me relever», dit Gurpreet, un participant du cours Landmark. Un autre participant, Sheetal, ajoute: «Mon père a crié après moi parce que j’ai pris une pomme d’un plateau dans la maison du voisin. Il croyait que les voisins penseraient que mes parents ne me donnaient pas suffisamment à manger. J’avais seulement quatre ans. Le rejet peut commencer même plus tôt. Sanjana Verma, une écrivaine de Mumbai (le nom a été changé pour protéger son identité) se rappelle ceci: « J’étais la cinquième et plus jeune fille de parents qui désiraient un fils. J’ai souvent imaginé ce qu’a dû être ma réception à la naissance. Au cours d’un procédé de croissance personnelle, j’ai relié mes tendances continuelles à me sentir rejetée, mes sentiments d’inaptitude et de faible estime de moi-même à la déception inévitable de mes parents lorsqu’ils m’ont vue pour la première fois. »

Roshan Tameja, un exécutif supérieur au RNM, qui a du mal à exprimer ses sentiments, dit: « Bien que nous ayons été fortunés au départ, lorsque j’étais autour de sept ans, nous avons rencontrés des temps difficiles. Je me souviens de mes cousins qui m’ont ridiculisé lorsque j’ai demandé à emprunter leurs livres de lecture, car je ne pouvais pas acheter les miens. En pleurs, je suis allé vers ma mère. Elle ne fit pas grand chose à ce sujet. Ce jour-là j’ai pris la décision que j’étudierais sérieusement et que je réussirais. Par la suite, je n’ai plus jamais réagi quand j’étais ridiculisé et je n’ai plus demandé quoique ce soit à mes parents. J’étais l’aîné et souhaitais être un modèle pour mes frères et sœurs plus jeunes. Avec le recul, je crois que je suis devenu un adulte avant le temps ».

Quant à moi, à l’âge de 5 ans, j’ai été mis dans un pensionnat où j’ai étudié pendant 11 ans. Dans un pensionnat, ce sont d’abord les sentiments qui en prennent un coup. On ne s’attend pas à ce que vous pleuriez, même si vous vous ennuyez ou si on vous qualifie de poule mouillée. On ne vient jamais vous cajoler et vous devez aller au lit par vous-même. J’ai dû également, à un très jeune âge, affronter des figures d’autorité différentes de celles de mes parents. J’ai donc eu besoin de beaucoup de temps avant de pouvoir exprimer mes sentiments. Si je ne disais pas ce que je ressentais, je ne serais pas blessé. J’essayais surtout de plaire aux autres. J’ai donc perdu le contact avec mes propres besoins, mes propres valeurs, mon propre Enfant intérieur.

Les mécanismes d’adaptation

Quand l’enfant fait pour la première fois l’expérience du rejet ou de l’abandon, il n’a pas l’intelligence nécessaire pour comprendre ce qui se passe. Son petit corps n’a pas la capacité d’encaisser ce traumatisme. Il le relâche dans son système. Il développe des mécanismes d’adaptation. Ce sont des habitudes inconscientes que nous prenons pour engourdir la douleur. Quand elles sont répétées pendant un certain temps, elles deviennent des comportements qui créent une dépendance. Elles peuvent être de l’ordre du trop manger, de la pornographie, de la dépendance ou de la violence. À un autre niveau, ces comportements  peuvent également être considérés comme des modèles karmiques qui proviennent de vies précédentes, et qui sont réaffirmés en cette vie. Sanjay, un photographe de Bombay, affirme: « la pornographie et la masturbation étaient mes mécanismes d’évacuation de la peur, et je glissais souvent dans la promiscuité. Une partie de moi était profondément sensible et une autre recherchait la promiscuité tout en étant incapable de former une relation engagée. C’était comme si, intérieurement, j’étais déchiré en deux « .

Chris Griscom, dans son livre intitulé « Le rétablissement de l’émotion », déclare: « Il y a deux émotions primaires : la peur et la colère. La peur est le féminin, la façon « yin » de vivre le mal de séparation… La colère représente le mâle, la façon « yang » d’exprimer la douleur quand nous changeons de dimensions… Des deux la peur est la plus dangereuse. Car tandis que la colère conserve l’organisme en mouvement, la peur et l’anxiété avalent et perturbent l’organisme, elles noient les forces vitales ».

Sanjana, au moment de passer à l’âge adulte, alors qu’elle était encore une enfant à l’intérieur, se rappelle avoir été paralysée par la crainte: « J’ai beaucoup été choyée par mes sœurs aînées qui aimaient m’habiller et m’afficher comme une poupée. J’ai été intimidée par mes sœurs juste un peu plus âgées que moi qui étaient probablement offensées par toute l’attention qui m’était accordée. J’ai grandi très gâtée, très paresseuse, très incertaine de moi-même, m’attendant à ce qu’on s’occupe de moi et j’étais presque incapable de prendre la responsabilité de ma vie ».

Les conséquences

La conséquence de cette perte de contact avec l’Enfant intérieur est une diminution de l’expression de soi, de qui nous sommes. Bien que nous puissions parvenir au succès ou nous distinguer comme adultes, notre vie intérieure sera en désarroi. Le plus souvent, nous ne saurons pas ce que nous voulons vraiment ou ce qui va nous rendre vraiment heureux. Nous sommes incapables d’accéder à une joie qui peut toucher nos âmes.

Cela peut entraîner des choix de carrière qui ne correspondent pas à notre vraie nature. Pendant plus d’une décennie j’ai lutté avec ce que j’avais choisi de devenir: un expert-comptable alors que je n’avais aucun talent pour ce travail. Je me suis rendu compte beaucoup plus tard que je n’avais pas du tout fait un choix. Je m’étais laissé guider par des circonstances extérieures sans avoir aucune direction intérieure m’indiquant où je voulais aller. Comment pouvais-je faire autrement ? J’avais depuis longtemps perdu contact avec mon Enfant intérieur. Maintenant, je travaille dans le domaine de la transformation organisationnelle et individuelle. Ce n’est pas un travail, c’est une expression joyeuse de mon Enfant intérieur.

Sampoorna rappelle que son père s’était séparé de sa mère quand elle avait environ deux ans et demi. Elle vivait avec les parents de sa mère et la famille élargie. Elle n’était donc pas consciente de manquer la présence de son père. C’est seulement quand la perte et la séparation se sont reproduites de façons récurrentes dans sa vie qu’elle a reconnu que quelque chose était déplacée. « J’ai perdu mon grand-père à l’âge de 17 ans et ma mère à l’âge de 22 ans. Mon mariage s’est disloqué pour exactement les mêmes raisons que celui de ma mère: les femmes et l’alcool. Je me suis rendue compte que je fuyais la vérité. J’ai fait un effort conscient pour reconnaître les faits et les accueillir dans ma vie ».

Pourquoi guérir l’Enfant intérieur?

La guérison de l’Enfant intérieur blessé est la clé de la plénitude. Dans de nombreux cercles spirituels, ce processus est souvent négligé. Mais si nous voulons vraiment nous libérer du passé et avoir la liberté de jouir de notre être complet et illimité, nous ne pouvons pas mettre de côté cette tâche. Cela ne signifie pas que nous devons absolument participer à des ateliers sur l’Enfant intérieur ou suivre des sessions. Tout travail intérieur qui favorisera l’intégration de soi suffira. Il est cependant nécessaire de reconnaître que le travail n’est pas terminé, quel que soit le degré de sérénité, tant que l’Enfant intérieur n’est pas guéri. Comment peux-tu savoir que l’Enfant intérieur est guéri? Es-tu ludique, joyeux, spontané, possédant un grand sens de l’humour ? Si la réponse est non, c’est qu’il y a encore du travail à faire. Après tout, le voyage spirituel commence avec l’innocence, se perd au cours du processus de croissance, et est complété seulement lorsque l’innocence revient, enrobée de sagesse.

Lorsque l’Enfant intérieur est guéri et se porte bien, il ou elle s’intègre harmonieusement à l’adulte. L’individu devient comme un enfant, mais il n’est pas enfantin. Il est en un seul et même temps profondément sérieux et profondément ludique. Il agit avec intégrité et assume la pleine responsabilité de ses sentiments, de ses pensées, de ses paroles et de ses actions. Mais il sait aussi comment danser lors d’un mariage, entonner sur le champ une chanson ou répondre spontanément à l’appel du moment. La gamme de ses réponses est plus large, et il n’est jamais perdu sur la façon de réagir quelle que soit la situation qui surgisse dans sa vie. La guérison de l’Enfant intérieur permet également d’établir des limites dans les relations interpersonnelles afin de ne jamais être détourné par les agendas des autres.

Guérir l’Enfant intérieur

La première fois que j’ai rencontré ce concept d’un parent, d’un adulte et d’un enfant, c’était au cours d’un programme sur l’Analyse Transactionnelle. Plus tard, j’ai découvert une technique qui s’appelle « être à nouveau un parent ». En termes plus simples, ça signifie « être un parent aimant pour toi-même ».

Devenir à nouveau «  un parent » [1](Être à nouveau un parent aimant pour toi-même)

  • Tu te donnes le soin, l’affection et la reconnaissance dont tu as besoin pour guérir l’Enfant intérieur.
  • Tu te donnes l’orientation, la direction et la discipline personnelle nécessaires pour acquérir la maîtrise de toi et pour accepter la responsabilité personnelle de ta vie.
  • Tu arrêtes de t’apitoyer sur ton sort parce que tu as été négligé ou abusé quand tu étais enfant et tu prends la responsabilité de ta vie.
  • Tu crées un lien entre l’adulte que tu es et l’Enfant intérieur, ce qui te donnera un sentiment de sécurité, de confiance en toi et de valeur personnelle.
  • Tu t’acceptes, inconditionnellement, tel que tu es, sans regret ni haine envers toi en pensant à qui tu « aurais dû » être.

Dans mon cheminement pour guérir l’Enfant intérieur et lui permettre de s’exprimer j’ai interagi avec deux groupes qui prennent ce travail à cœur. Il s’agit de « S’éduquer à l’amour » (« Inner Bonding ») [2] (www.innerbonding.com) et « Interjeu » (« Interplay ») (www.interplay.org). Chose intéressante, chaque groupe approche l’Enfant intérieur à sa façon.

La méthode « S’éduquer à l’amour »

J’ai rencontré la méthode « S’éduquer à l’amour » à travers une communauté qui existe sur internet. Cette communauté est formée d’adultes sincères qui se sont engagés à apprendre et à grandir en se connectant à la partie la plus noble d’eux-mêmes, le Moi Supérieur et en aimant l’Enfant intérieur. Initié par la Dr Margaret Paul et la Dr Erika Chopich, la méthode S’éduquer à l’amour est un cheminement en six étapes qui favorise la guérison des fausses croyances qui nous limitent. Le cœur de cette méthode S’éduquer à l’amour est le dialogue. Je réalise que ces dialogues sont un aspect extrêmement important pour prendre contact avec l’Enfant intérieur. Non seulement ils favorisent la guérison, mais ils apportent aussi une clarté formidable.

La Dr Margaret Paul dit:  » L’intention est à la base de la méthode S’éduquer à l’amour ». Il n’y a que deux intentions: celle de se protéger ou celle d’apprendre. Quand l’intention est de nous protéger, nous évitons les sentiments douloureux en utilisant des comportements qui cherchent à contrôler tels que – la colère, le blâme, le soin des autres, la résistance, la dépendance à des substances, et ainsi de suite. Quand nous avons l’intention d’apprendre, nous désirons connaître ce que nous pensons ou faisons qui est à l’origine de notre douleur et quel est le comportement aimant que nous pourrions avoir envers nous-mêmes et les autres. Le procédé S’éduquer à l’amour guérit l’isolement intérieur. Avec la pratique de ce procédé, vous développez une connexion si forte avec votre Guide spirituel personnel que vous savez que vous n’êtes jamais seul. »

Permettre à l’Enfant Intérieur de s’exprimer.

L’autre très belle approche de l’Enfant intérieur dont j’ai fait l’expérience fut l’InterJeu. Fondé et dirigé par Cynthia Winton-Henry et Phil Porter, InterJeu consiste à déverrouiller la sagesse du corps et laisser l’Enfant intérieur s’exprimer. Participer à un atelier de trois jours sur l’InterJeu fut une expérience exaltante, particulièrement lorsqu’elle était dirigée par Cynthia et son équipe de membres américains et australiens. Je ne pouvais pas m’imaginer que redevenir un enfant pendant trois jours, courant, marchant, arrêtant, chantant, gazouillant, chantant encore, libérerait une telle énergie intérieure. Trish Watts, le fondateur d’InterJeu en Australie dit: « InterJeu est conçu pour donner aux gens des outils qui leur permettront d’obtenir plus de ce qu’ils veulent dans leur vie en accordant une attention particulière à leur propre expérience et à leur sagesse. Les voies créatives primaires utilisées dans l’InterJeu sont le mouvement, le conte, le chant et le calme. Lorsque nous jouons et nous nous concentrons ensemble sur la création, à l’aide de formes de jeu spécifiques, nous ne voyons plus le jeu comme une thérapie. La liberté, la détente, la joie et la guérison arrivent naturellement ». Je me souviens de Cynthia disant lors de l’atelier, « Pourquoi les choses les plus simples sont-elles les plus difficiles à faire? »

Autres méthodes

D’autres ont utilisé des méthodes différentes. Sampoorna a travaillé avec une gamme de méthodologies: Pour Louise Hay, la méthode du « Pardon Radical » et ‘PNL’ sont des méthodes extrêmement puissantes. Il y a également des livres écrits par John Bradshaw, Betty Edwards, Heather Williams et Julia Cameron. Récemment, ‘InterJeu’ a été une expérience joyeuse, ludique et source de guérison. J’utilise maintenant dans mon travail avec les autres toutes ces méthodes qui ont très bien fonctionné pour moi. La méditation « Vipassana » sans pensée consciente, a joué un rôle important dans la dissipation des énergies anciennes qui me bloquaient et m’empêchaient d’aller de l’avant.»

Jasmine Bharathan, une psychologue de l’énergie, rappelle: « Au début, j’étais en contact avec mon Enfant intérieure uniquement lorsque mon moi adulte vivait un ennui émotionnel quelconque. Un jour ça m’a frappé. De fait je l’abandonnais à nouveau après chaque connexion avec elle quand je me comportais comme une adulte ayant besoin de « son » aide! Ce moment a transformé ma relation avec « elle ». J’ai commencé à me connecter avec elle chaque jour indépendamment du fait que j’avais eu une bonne ou une mauvaise journée, que j’avais ou pas vécu un bon moment. Mon contact avec elle est devenue une connexion non seulement pour guérir mais aussi pour grandir ensemble de façon harmonieuse dans le mouvement de la vie ».

Un éveil spirituel a inspiré Sanjana à œuvrer avec détermination pour atteindre la complétude. « Au cours du procédé, elle a remarqué que son psychisme s’était divisé en trois entités distinctes. Un parent dont la tâche était de me surveiller tous les jours et de me taper lorsque je faisais une erreur. « Comment peux-tu être si stupide ? Je ne peux tout simplement pas t’endurer », fulminerait-il. Il y avait aussi l’Enfant intérieure, une figure minuscule et enclin au sabotage qui faisait toujours ce que la figure de l’autorité lui disait de ne pas faire. Enfin, il y avait le Moi Supérieur, la personne que j’étais vraiment, vers qui je me dirigeais, et dont les idéaux étaient ceux que les parents avaient décidés de lui inculquer. Il a fallu des années et des années d’affirmation constante et d’acceptation de soi pour parvenir à un stade où je pouvais enfin m’accepter et intégrer ces trois parties de moi ».

Louise Hay, auteure de livres populaires, dans son livre « The Power Within You » dit ceci:  » Pour être entier, tu dois accepter toutes les parties de l’être: celles dont tu es fier et celles qui t’embarrassent, les parties que tu rejettes et celles que tu aimes. Elles t’appartiennent toutes. Tu es beau. Nous le sommes tous. Quand ton cœur est plein d’amour de soi, tu as tellement à partager avec les autres. »

Le Père Prashant Olelekar, un prêtre Jésuite qui a introduit l’InterJeu en Inde, dit: « Depuis qu’on m’a taquiné alors que je me préparais pour une danse à l’école, j’ai commencé à sentir que je n’étais pas un bon danseur. Grâce aux merveilles accomplies par InterJeu j’ai retrouvé l’enfance que j’avais perdue ».

Le cheminement de l’Enfant intérieur

Alors est-ce que l’Enfant intérieur guérit complètement ? Que se passe-t-il ensuite ? On pourrait répondre à ces questions si la vie était un procédé statique. L’évolution de la conscience est un cheminement, pas un point.

Sanjana dit ceci: « Quoique le voyage ne soit jamais fini, il y a environ un mois, j’ai tout simplement commencé à me donner la permission d’être en colère, triste, de ne pas aimer quelqu’un, d’être paresseuse, gourmande, etc. Tous ces comportements étaient marqués dans mon esprit comme des péchés véniels auxquels je devais m’opposer vigoureusement. Toutes ces envies ou impulsions se sont immédiatement calmées, et j’ai ressenti une grande paix. »

Elle ajoute: « L’Enfant intérieure danse avec joie ces jours-ci. En plus, je deviens de plus en plus ludique et, quand je suis à la maison, je n’hésite pas à sautiller, entonner une chanson un peu légère ou me mettre spontanément à danser. Ce sont des moments où je sens que j’existe vraiment, que je suis libre de toute hypocrisie ou timidité. »

Sampoorna réfléchit sur son cheminement: « Je me sens maintenant beaucoup plus unifiée. Je m’aime vraiment et je suis ma meilleure amie. M’accepter avec tous mes défauts est un sentiment merveilleux. Dans les moments les plus difficiles, je ressens une force qui vient de l’intérieur parce que je sais que je suis là pour moi. J’enseigne aujourd’hui aux autres à être ludiques et à profiter de tout ce processus de croissance. Ça ne doit pas être une occupation grave, douloureuse. Alors qu’il est facile d’aimer les parties de soi qui sont amoureuses et heureuses, j’apprends à aimer les parties mesquines, égoïstes et jalouses qui ont vraiment besoin d’amour et d’acceptation. L’amour affaiblit la résistance et guérit, transforme ce qui a besoin d’être guéri ou transformé. Demeurant connectée, je suis plus consciente du moment présent, et je vis avec un sentiment de paix et de joie que je partage avec d’autres. Je sens une croissance et un développement continus. »

Quant à moi, je vois mon Enfant intérieur qui joue heureusement dans le jardin de mon cœur. Que de chemin parcouru depuis l’époque où je l’ai découvert captif dans les replis de mon inconscient!. Il s’exprime librement sans blâme, honte ni jugement sur lui ou sur les autres. Oui, il est parfois inquiet et se plaint. Je suis heureux qu’il le fasse. C’est un signe qu’il est bien vivant et qu’il bouge.

Louise Hay a le dernier mot: « Laisse ton Enfant intérieur aller jouer avec les autres enfants. Laisse ton enfant danser. Laisse ton enfant se sentir en confiance et libre. Permet à ton Enfant intérieur d’être tout ce qu’un jour il a souhaité être. Tu es parfait, entier et complet, et tout est bien dans ton monde merveilleux.  Et c’est ainsi qu’il en est ! »

D’où vient l’«enfant blessé»? [3]

L’«enfant blessé» provient de:

  • Un refus de ses vrais sentiments.
  • Un déni de la personne que je suis.
  • Faire des efforts pour vivre à la hauteur des attentes des autres.
  • Refouler nos réponses d’enfant, alors que nous apportons des réponses d’adulte à la tension qui nous habite.
  • La crainte que les autres découvrent quels sont mes véritables sentiments.
  • L’insécurité au milieu du chaos, la confusion ou le vide causé par des sentiments refoulés.
  • Sentir une obligation de toujours « bien paraître » et « être bon ».
  • Ne pas avoir fait l’expérience d’être aimé pour « qui je suis » mais plutôt pour « ce que je fais ».
  • Ne pas avoir eu de modèle sur la manière de « jouir de la vie » et d’avoir «du plaisir ».
  • Un manque d’encouragements à élargir l’éventail d’idées sur tout le potentiel que nous offre la vie.
  • La tension qui découle d’une vigilance extrême pour garder le contrôle et éviter que le monde autour de nous ne s’écroule.
  • Faire taire notre « Enfant intérieur », demeurer sur nos gardes et nous cacher derrière les barrières d’un masque.
  • Sentir qu’il est dangereux de grandir, d’accepter l’amour ou de partager ses sentiments.

Quelles sont les signes d’activité de l’« Enfant intérieur » ? [4]

Nous savons que notre « Enfant intérieur » est actif lorsque:

  • Nous nous perdons dans le jeu et le plaisir.
  • Nous pleurons en regardant un film sentimental ou une émission télévisée.
  • Nous avons du plaisir à jouer avec les jouets des enfants.
  • Nous aimons visiter les parcs à thème conçus pour les enfants.
  • Comme adultes, nous pleurons ou sommes désolés pour les pertes que nous avons connues dans le passé.
  • Nous expérimentons la même intensité de sentiments que celle que nous avions quand nous étions enfants lorsque nous faisons un jeu de rôle ou actons des expériences du passé.

Quelles sont les conséquences négatives de la suppression de l’« Enfant intérieur »? [5]

Lorsque, comme adultes, nous choisissons de supprimer la mémoire, les besoins et les désirs de l’« Enfant intérieur » nous courons le risque de :

  • Ne jamais apprendre à ressentir normalement nos sentiments.
  • Ne jamais apprendre à jouer et à nous amuser.
  • Ne jamais apprendre à nous détendre et à gérer la tension.
  • Ne jamais apprendre à apprécier la vie. Nous préférons plutôt travailler à nous faire une vie.
  • Nous nous prenons trop au sérieux.
  • Nous nous sentons coupables de ne pas être assez bons, nous forçant à travailler plus fort pour devenir meilleurs.
  • Nous devenons des bourreaux de travail.
  • Nous n’apprécions pas notre vie de famille avec les enfants.
  • Nous nous méfions des personnes qui apprécient la vie, qui ont du plaisir et qui savent s’amuser.
  • Nous nous isolons socialement, ayant peur de nous impliquer avec d’autres personnes au cas où elles nous découvriraient médiocres, hors normes ou d’une autre époque.

Quels messages peux-tu donner à ton « Enfant intérieur » pour favoriser sa croissance ? [6]

Tu peux dire à ton « Enfant intérieur » qu’il est correct de:

  • Avoir la liberté de faire des choix pour lui-même.
  • Être « égoïste » et faire les choses qu’il veut faire.
  • Prendre le temps de faire les choses qu’il veut faire.
  • Accepter certaines personnes et en rejeter d’autres.
  • Donner et accepter l’amour des autres.
  • Permettre à quelqu’un d’autre d’être gentil envers toi.
  • Jouir des fruits de ton travail sans aucun sentiment de culpabilité.
  • Prendre, chaque jour, le temps de jouer et de t’amuser.
  • Définir les limites à l’intérieur desquelles tu vas gérer tes relations interpersonnelles.
  • Être responsable de ta vie et ne pas laisser les autres te dicter quoi faire.
  • Être honnête avec les autres au sujet de tes pensées et de tes sentiments.
  • Prendre des risques et en subir les conséquences positives ou négatives.
  • Faire des erreurs, en rire, et continuer à avancer.
  • Libérer ton imagination et ta créativité et te permettre de voler avec les aigles.
  • Pleurer, te blesser et avoir mal, à condition que tu partages tes sentiments ; évite de les réprimer ou de les supprimer.
  • Être en colère, exprimer ta colère et la gérer pour l’amener à un terme.
  • Prendre des décisions pour toi-même.
  • Être une personne qui sait résoudre des problèmes, et qui trouve des solutions avec lesquelles tout le monde n’est peut-être pas d’accord.
  • Sentir le bonheur, la joie, l’excitation, le plaisir de vivre.
  • Te sentir déprimé, en colère, triste, inquiet, bouleversé et préoccupé, à condition que tu partages tes sentiments.

Source: James J Messina, Ph.D. un psychologue sur internet.

[2] Note du traducteur: En français on dit: « S’éduquer à l’amour ». Il y a un livre sur le sujet: « RENOUEZ AVEC VOTRE ENFANT INTÉRIEUR », par Margaret Paul, Le Souffle d’Or, 1992.

[3] Source: James J Messina, Ph.D. un psychologue sur internet.

[4] Source: James J Messina, Ph.D. un psychologue sur internet

[5] Source: James J Messina, Ph.D. un psychologue sur internet

[6] Source: James J Messina, Ph.D. un psychologue sur internet

Texte de : By Par Ajay Kaira, Traduction française: Michel Côté
March 31, 2010

Publié par Muriel Gaillard, Psycho-énergéticienne