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Ligue de recherche sur la gémellité disparonatale : Rapport d’étude…enfin du concret !

Je souhaite publier dans mon blog l’étonnant rapport d’étude de Brigitte Curot de la Ligue de Recherche sur la Gémellité Disparonatale. 

Un grand merci pour leur travail qui vient faciliter la compréhension et l’acceptation de ce phénomène dont on trouve des traces depuis la nuit des temps, mais qui laisse encore aujourd’hui les personnes concernées et leur entourage dans l’impuissance.

http://jumeauxdisparonatals.over-blog.com/

 

Muriel Gaillard, Energéticienne, https://createur-quantique.com

 

La gémellité sexuelle entre bien dans le cadre de la gémellologie au même titre que la gémellité fraternelle car celle-ci répond à un nombre de similitudes incontestables avec celle-ci, c’est ce que nous allons voir ici. Pour un individu, c’est se découvrir, à l’âge adulte, un jumeau, en général de l’autre sexe sauf exceptions (environ 95%), et qui n’a pas de lien parental. A l’instar de la gémellité fraternelle monozygote, l’ADN n’est pas totalement identique (physionomies différentes et même ethnies parfois différentes) mais des similitudes génétiques importantes (peut-être constituées par un « Junk DNA » identique) doivent pourtant subsister pour engendrer le même type de lien fusionnel. En l’absence de lien parental, ce lien fusionnel demeure un lien de type sexuel et affectif. Dès la reconnaissance avec l’autre, le jumeau revit les phases de construction de la personnalité de l’enfance en tant qu’adulte. En effet, d’un adulte singulier, par la rencontre alors « conscientisée », il devient subitement, du jour au lendemain, un grand « enfant jumeau » qui doit s’adapter à un fonctionnement en paire comme chez les fraternels. Mais le jumeau disparonatal dominant rencontre presque systématiquement un problème lors de cette reconstruction de personnalité, qui peut s’aggraver, maintenir les deux jumeaux dans une séparation physique anormale et le faire entrer dans un comportement psychotique. Le mystère qui rôdait autour de cette séparation incomprise des jumeaux DN (s’appelant par eux-même « flammes jumelles ») n’en est plus vraiment un aujourd’hui…

Le problème relationnel de ces couples découvrant de façon non avouée leur gémellité sexuelle car gémellité non reconnue officiellement dans l’environnement jusqu’ici, a été très difficile à comprendre dans son mécanisme. A force de démêler les brins de l’intrigue un à un, nous y voyons aujourd’hui plus clair. Même si l’environnement personnel de ces jumeaux joue effectivement un rôle souvent défavorable dans l’évolution de leur relation, comme nous avons pu le constater précédemment (voir articles du blog http://www.jumeauxdisparonatals.over-blog.com), quelque chose d’initial semble gêner l’évolution de leur relation systématiquement et même être un problème collectif chez tous les couples de jumeaux DN. C’est par le schéma de l’autre gémellité plus connue, la gémellité fraternelle, que nous allons trouver l’explication.

On parle dans la gémellité fraternelle de 4 patterns (modèles) gémellaires que nous observons également dans la gémellité sexuelle :

– La symbiose gémellaire dans laquelle on mesure également la distorsion de la personnalité (pouvoir de décision et autonomie) ;

 Le parasitisme gémellaire où les rôles dominant/dominé peuvent dévier vers des rôles mère/enfant ;

– L’anxiété de séparation gémellaire et le fantasme de perte de la moitié de la personnalité ;

 La complémentarité où l’on appréciera le degré de complicité ou de rivalité entre les deux jumeaux.

Ces patterns vont déterminer l’équilibre ou le déséquilibre de la paire gémellaire et vont influer sur les phases de construction ou de reconstruction de la personnalité du jumeau dans son individualité (dans les cas de retrouvailles à l’âge adulte : première rencontre physique pour la gémellité sexuelle et rencontre physique après séparation à la naissance pour la gémellité fraternelle)  :

– La séparation-individuation

– L’adaptation

– La différenciation

– La sexuation

1- La séparation-individuation

Voir sur le blog les articles précédents sur le sujet :

http://www.jumeauxdisparonatals.over-blog.com/2019/01/individuation-et-interdependance.html

http://www.jumeauxdisparonatals.over-blog.com/2019/01/individuation-suite.html

L’individuation est la construction de base de l’individu. Elle commence pour chacun au début de sa vie par la séparation et la différenciation de la mère, d’abord corporelle puis psychique. C’est la prise de conscience du soi par rapport à l’autre, avec progressivement un besoin de se différencier, c’est donc assimiler la conscience de son propre corps (l’imago  : les limites du soi) par rapport à l’autre et de ses propres ressentis : sa propre pensée, sa propre intuition, ses propres sensations et sentiments. L’individuation se fait au cours de la petite enfance, entre la naissance et l’âge de 2 ans, elle se fait d’abord par rapport à la mère mais aussi simultanément par rapport à un jumeau quand le cas se présente car le rapport est alors triangulaire : deux bébés et leur mère. Nous utilisons surtout le terme de séparation-individuation chez les vrais jumeaux fraternels, intervenant avant les 3 ans car leur ressemblance physique excessive et leur connexion spécifique peuvent particulièrement retarder l’étape lorsqu’il s’agit de se différencier de son jumeauLe langage en est souvent d’ailleurs retardé car l’expression est liée à la difficulté identitaire. En effet, au delà de cette confusion externe de ressemblance physique, cette connexion donne lieu à un partage des pensées, des intuitions, des sensations et des sentiments de façon télépathique pouvant provoquer une confusion interne et donc psychique.  Aussi, il arrive, dans leur cas, que l’individuation se passe mal et entraîne des problèmes de personnalité chez un des deux jumeaux qui ne s’adaptera pas correctement à la situation, ne passera pas le cap et se pensera toujours « UN » avec son double. Il adoptera alors un comportement symbiotique avec l’autre et deviendra une personne psychotique. Heureusement, pour les vrais jumeaux, même si l’étape peut poser des problèmes, ils parviennent en règle général, sauf exceptions, à une individuation. Il est à noter que c’est pendant la phase d’individuation que l’enfant acquière la maîtrise de l’opposition aux autres.

Pour des vrais jumeaux fraternels séparés à la naissance qui se retrouvent plus tard dans leur existence, ils ont chacun de leur côté construit une personnalité comme personne seule, singulière, et une vie correspondante dans un environnement différent. Mais leur connexion télépathique est présente depuis la naissance tout en restant inconsciente et ils pourront ainsi constater de nombreuses similitudes dans leurs vies, comme par exemple le prénom du conjoint ou nom du chien identiques, la marque de cigarettes identique, ou destination de vacances identique, etc… même chose chez les disparonatals (dès la naissance du deuxième, souvent décalée de quelques années pour eux). Il y aura ainsi plus de similitudes retrouvées chez des jumeaux séparés que chez des jumeaux proches qui auront cherché à se différencier (habillements différents,  coiffures différentes, amis différents, etc…). Face à la nouvelle situation, cette reconnaissance gémellaire, ils seront face à une déstabilisation et une nouvelle individuation à réaliser face à leur jumeau car ce sera une entière remise en question : s’adapter à fonctionner en paire et plus en individuel. Refaire son individuation à l’âge adulte alors qu’on a créé une vie autour d’une personnalité singulière déjà construite est parfois difficile. Pour cette raison, il arrive parfois, ceci est constaté, qu’un des deux prenne la fuite de façon inexpliquée juste après la rencontre… Nous retrouvons là exactement ce qui se produit aussi dans le cas des jumeaux disparonatals de façon bien plus générale. Une rencontre tardive (en moyenne à l’âge de 40 ans pour les deux types de gémellité) et une reconnaissance dans un environnement peu propice peut bouleverser le jumeau.

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La séparation-individuation doit se réaliser dans la psyché de l’individu et en maintenant la proximité physique des deux jumeaux, chacun doit prendre conscience de l’autre, l’individuation se constituant en miroir par rapport à l’autre. Que ce soit pour les jumeaux fraternels séparés à la naissance ou que ce soit pour les jumeaux DN qui ont vécu séparés jusqu’à la rencontre, sans véritable conscience de l’existence de l’autre, dès la rencontre, les deux doivent pourtant reconstruire en accéléré leur nouvelle identité de jumeau. Pour les premiers, leur gémellité ne fait pas de doute, puisqu’elle est plus que visible, mais pour ces derniers, en revanche, elle n’est de plus pas si évidente et personne n’en a entendu parler ! En tant qu’adultes, cette reconnaissance gémellaire subite et tardive oblige ces jumeaux à réaliser cette phase d’individuation presque instantanément et simultanément avec les autres phases (adaptation, différenciation, sexuation) normalement traversées lors de l’enfance d’une façon plus progressive et successive, sur environ 6 ans au total.

Nous entendrons donc par séparation-individuation, une séparation psychique indispensable à un bon équilibre personnel et non une séparation physique.

Mais l’individuation pose problème au jumeau DN dominant… qui s’orientera donc vers un trouble dissociatif de la personnalité.

2- L’adaptation

L’adaptation est la seconde phase qui intervient normalement après l’individuation chez l’enfant avant l’âge des 4 ans et ces deux phases peuvent se suivre ou se chevaucher. C’est aussi le moment de l’apparition de l’égo, notre image que nous renvoient les autres, différent de notre soi mais qui représente l’approbation collective rassurante, donnant l’assurance au soi. On peut dire que l’adaptation vient réguler le soi initial dans un équilibre opposition à l’autre/approbation de l’autre et c’est ce qu’on appelle la dominance. Lorsque ces deux phases doivent intervenir chez l’adulte, nous pouvons comprendre qu’elles doivent intervenir dans un délai raccourci et donc en parallèle et qu’un égo est déjà constitué et bien présent dans la personnalité initiale.
Pour le jumeau DN dominé, il semble que l’individuation ne pose pas de problème car il s’adapte, lui, très rapidement à sa nouvelle situation, sa personnalité n’est pas autant affectée et déstabilisée que l’autre. La personnalité de cet autre est alors déconstruite et ne subsiste bien souvent plus que par le fil de la partie égotique. Le dominé, lui, est le plus souvent la femme et son adaptation facilitée s’explique en partie par l’instinct maternel : Effectivement, qui doit mieux s’adapter à une nouvelle situation qu’une mère qui vient d’accoucher? En tant que dominant, l’autre paraît moins apte au changement. Son environnement semble le dominer, l’oblige à garder le contrôle, ne pas céder et ne pas accepter sa nouvelle condition. De plus, il est plus inquiété du regard des autres (égo plus prononcé). Très attiré sexuellement par son jumeau, il entrera pourtant dans une phase de peur égotique et agira à l’inverse de ses désirs sexuels pour protéger son image : il mettra de la distance entre lui et son jumeau. Ainsi, il coupera la communication et l’évitera ou tout au moins, contredira ses actes et ses paroles. Mais ce genre de fuite apparente n’est-elle pas un comportement contradictoire rencontré ordinairement aujourd’hui chez les hommes (et donc en général chez le dominant) lorsqu’ils tombent particulièrement sous le charme d’une femme ? Se sentir « dominé sexuellement » peut faire trembler l’égo et pousser à le cacher et ce n’est pas une exception (et c’est le même comportement pour une femme dominante). Mais l’homme, dans un cas ordinaire, s’il veut une relation, reviendra vite de lui-même vers la femme en question, en affrontant un environnement contrariant, sinon, il devra s’en priver… Donc, le jumeau DN, par ce qu’il ressent pour son jumeau de manière décuplée, peut être impressionné par la rencontre, comme tout homme, ne pas oser parler et favoriser ainsi, malgré lui, une distance. Mais, pour lui, cette mise à distance provisoire due à l’égo va vite se révéler exagérée, durable et même ensuite maladive…

Pour les jumeaux fraternels, à l’âge adulte, il y a en réalité peu de raisons justifiant que leur environnement contrarie leur gémellité, aussi les séparations et les cas de mauvaise adaptation dues à l’environnement, bien qu’il y en aient, restent plus ponctuels, l’environnement ne défavorise pas souvent le dialogue (voir https://www.lci.fr/international/la-folle-histoire-de-deux-jumeaux-eleves-lun-chez-des-juifs-lautre-par-des-nazis-1535891.html ). En ce qui concerne les jumeaux DN, les contraintes sont souvent d’un autre ordre notamment parce qu’il existe bien souvent une vie de famille ou une vie de couple pré-établie, correspondant à sa personnalité initiale singulière et qu’il s’agit avant tout ici d’une gémellité sexuelle. Nous pouvons alors comprendre où se situe la contrariété principale  : Le sujet est tabou, d’une part, et « le rôle a souvent déjà été attribué à un autre partenaire ». Mais la contrariété va de paire avec l’éloignement géographique, des coutumes ethniques, familiales et religieuses différentes. Il semblerait donc, au premier abord, que la contrariété de l’environnement personnel agirait comme stimulus pour susciter ce type de comportement. Ceci va sembler planter le décors en séparant les jumeaux. Mais ceci ne constitue en fait que des facteurs défavorables additionnés. En effet, on remarquera que si aucun facteur de ce type n’est présent, la relation peut quand-même poser problème.

En réalité, l’attirance instinctive est telle entre les jumeaux disparonatals que les facteurs environnementaux ne peuvent constituer à eux seuls une justification de la séparation. Inconsciemment, c’est le jumeau DN dominant qui provoquera lui-même la séparation en ne s’opposant pas à son environnement. Ce qui démontre bien un problème d’individuation très tôt. La séparation physique ne lui permettra encore moins de s’adapter. Ses sensations sont mauvaises : le jumeau est malgré tout manquant, il ne pense qu’à lui, il ne peut pas lui parler (défaut de langage, il ne peut l’exprimer) et il va devoir pourtant impérativement trouver une autre adaptation face à l’environnement pour se rapprocher de son autre et communiquer… Sa détresse va lui faire utiliser le moyen à sa disposition : la télépathie.

Pendant la période d’adaptation, interviennent chez l’enfant en parallèle la perception de la réalité, les acquisitions de l’autonomie et de l’indépendance. Chez les jumeaux, ces deux dernières acquisitions sont différentes, l’indépendance et donc l’autonomie se fait normalement par rapport aux autres mais l’interdépendance va continuer à régner entre les deux enfants. Une forme d’autonomie propre par rapport au jumeau pourra apparaître un peu plus tardivement. Cette interdépendance les rend inséparables et les fait fonctionner en paire. Le jumeau DN dominant adulte est, lui, donc partagé entre sa dépendance aux autres (son égo) d’un côté et ce qu’il ressent alors envers son jumeau, une interdépendance, les deux lui étant incompatibles. Il aura déclenché donc une première dissociation qui se traduira par une contrariété instinct/égo et une personnalité commençant à se dédoubler : une pour l’environnement et une pour la télépathie avec son jumeau.

C’est donc dans une mauvaise condition de séparation et d’individuation qu’il va donc souvent apprendre à connaître son jumeau et s’adapter à lui par télépathie au lieu de le faire à proximité physique…

 3- La différenciation et la symbiose

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Il est indispensable pour des jumeaux de se différencier l’un de l’autre. C’est aussi par cette étape de différenciation que la personnalité se construit ou peut se reconstruire correctement dans le cas des jumeaux DN.

Mais en réalité, à l’issue de la reconnaissance, les corps des deux jumeaux se sont séparés mais leurs pensées sont restées « accrochées » par synthonie (oscillation sur la même fréquence). Elles vont se rejoindre. S’il est privé physiquement de son dominé, interdépendant, ne pouvant pas lui parler, cette séparation va créer une anxiété, son instinct sexuel va pousser le jumeau DN dominant à retrouver dans l’intimité, de suite, après la reconnaissance, le dominé car il est comme « obsédé » par lui et n’arrête pas d’y penser et c’est sa pensée qui va lui permettre de pouvoir communiquer : il passe alors sur l’autre mode de communication gémellaire de substitution, le seul restant en cas de détresse : la télépathie. Moins il rencontrera physiquement le dominé et plus il intensifiera le contact télépathique à défaut pour pallier. Et c’est pour lui ce qui signe le début de son trouble dissociatif de la personnalité… par la symbiose excessive, allant à l’encontre de la différenciation qu’il doit réaliser.

Nous nous servons tous de 4 fonctions de la psyché, en rapport avec notre personnalité, celles-ci ont été décrites par Karl Gustave Jung :

-2 rationnelles : La pensée et les sentiments

-2 irrationnelles : L’intuition et les sensations

car suivant notre personnalité, nous utilisons en temps normal plus une fonction que les autres. Mais dans le domaine de la sexualité particulièrement, ces fonctions se répartissent ainsi : le dominé utilisera plus les sentiments et l’intuition (relatifs à l’instinct maternel) et le dominant utilisera plus les sensations et la pensée (relatifs à l’instinct sexuel). Aussi, le jumeau DN dominant, qui est aussi donc l’émetteur (premier besoin), commencera à émettre par sa forte pensée. Le dominé, récepteur, comprendra qu’il s’agit de lui par intuition, commencera à lui répondre en lui confirmant ses sentiments. Après cette réponse positive, à son tour, l’autre provoquera les sensations attendues, pouvant aller jusqu’à l’acte sexuel télépathique.

Le dominé, en dépit de la séparation physique mais sous l’influence de son instinct maternel et des sensations positives produites, sans déviance, s’adaptera correctement. Il s’opposera donc, lui, à son environnement (divorces fréquents) et réalisera une bonne individuation en se différenciant bien de son autre.

Pour le dominant, en revanche, même s’il semble se différencier et se singulariser extérieurement de son jumeau de façon excessive (fuite et hostilité), en réalité, il ne peut plus réaliser sa différenciation psychique car il va même, alors qu’il se sépare physiquement, fusionner avec lui de façon interne et psychique. Les deux commenceront alors la période de symbiose. La télépathie va non seulement devenir souvent l’unique mode de communication entre les deux mais aussi un partage de ressentis communs encore plus intensifié, allant jusqu’à provoquer la confusion et le sentiment pour le dominant de n’être qu’un avec l’autre. La phrase type « on est un » sera souvent émise par celui-ci dans les cas où la télépathie ira jusqu’à devenir logophysiologique (verbale). Cette phrase sera perçue par le dominé, qui ne connaît pas de problème de différenciation et qui ne s’en doutera donc pas, comme le fait de se compléter mais pour le dominant, il s’agira d’une assimilation problématique puisqu’il se trouve déjà en difficulté d’individuation. Mais nous reviendrons plus loin sur cette symbiose excessive par télépathie qui devient alors un symbiotisme déviant.

 

4- La sexuation

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La sexuation ou phase libidinale intervient chez l’enfant avant 6 ans avec l’adoption d’un genre (masculin ou féminin) et d’un rôle sexuel (« chasseur » ou « coureur ») et l’acquisition des lois morales et des interdits. Il s’agit d’une harmonisation entre l’égo, l’imago et le soi en lien avec l’idéal. Elle se traduira chez les jumeaux DN adultes, gémellité sexuelle, je le rappelle, comme la redécouverte d’une nouvelle sexualité idéale mais la perception difficile de l’imago (corps de l’autre) dans l’aspect télépathique (où la perception et le touché ne figure pas) n’ira pas non plus dans le sens de l’individuation et le jumeau dominant, subissant des pulsions libidinales, pourra passer par un stade narcissique (en lien avec l’égo) et phallique non régulé par les lois morales, ce qui pourra accentuer le problème de personnalité allant parfois jusqu’à l’hystérie. A contrario, dans l’environnement, les tabous (ou interdits) sur le sexe tout comme sur la télépathie viendront alourdir les problèmes de communication du jumeau. La séparation imposée, après la fuite, provoque un manque, une frustration générale chez le jumeau dominant. Parce qu’il s’agit d’une gémellité sexuelle, la frustration sexuelle va s’apparenter à une privation castrative. Il va donc chercher rapidement à satisfaire là aussi son manque par télépathie. Un attachement libidinal ou oedipien subsiste déjà chez les jumeaux fraternels dans l’enfance mais on comprendra qu’il est, bien évidemment, encore plus présent dans la gémellité sexuelle.

Un complexe d’Oedipe
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D’un point de vue général, le complexe d’oedipe, révélé par Sigmun Freud, intervenant entre 3 et 6 ans, touche particulièrement l’enfant masculin et se déclare envers le parent de sexe opposé : la mère.

Il se décompose en plusieurs phases :

1- La phase phallique : conscience de son propre corps et de l’attirance intime (imago) ;

2- Le complexe de castration : Colères et agressivité pour refouler ses ressentis non exprimables dus à sa séduction contrariée ;

3- la résolution : Renoncement à prendre la place de l’autre parent.

Il est à noter, cependant, qu’un complexe d’Oedipe n’a pas de lien du sang. En effet, il est rencontré aussi dans le cas d’enfants adoptés, l’Oedipe va alors se présenter de la même façon envers un parent adoptif. Il est donc lié à l’affectif et à la représentation sexuelle parentale.

Le complexe fraternel (ou complexe d’intrusion)

Dans le cas des jumeaux fraternels, l’oedipe, normalement vis-à-vis des parents, va se révéler envers le frère ou la soeur. Ainsi, l’enfant identifie son jumeau à sa mère et s’identifie à l’enfant. Il devient donc « amoureux » de sa « mère/fraternelle ». Les sentiments gémellaires de rivalité, de jalousie et d’envie donneront lieu à des sentiments mal intégrés d’amour-haine. La non-résolution de ce complexe d’intrusion pourra alors s’apparenter à un inceste adelphique (inceste frère/soeur).

Nous verrons plus loin comment intervient ce complexe d’oedipe ou plus exactement ce complexe d’intrusion chez les jumeaux DN, malgré la non-parenté entre ces deux jumeaux.

 

5- Séparation/dissociation

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La gémellité, c’est être deux, semblables, dans un besoin de rapprochement physique, tout en restant soi-même, un individu unique. Ce qui doit être fusionnel, c’est le lien et non les individus eux-mêmes. L’individuation réussie fait de l’individu une personnalité entière, même si elle est inséparable et connectée à son jumeau. C’est se sentir « entier » à côté de lui. Le dominé a la sensation que le couple est coupé en deux par la séparation physique imposée mais il ne scinde pas sa personnalité car il a pu s’adapter. Le dominant a, lui, remplacé souvent sa présence physique par la présence télépathique et il est en train de poursuivre une mauvaise adaptation et une mauvaise individuation en devenant un « demi-soi » (ou le soi transitionnel) par la symbiose télépathique à défaut. Il est entré dans le trouble dissociatif de la personnalité. Il fait « un » avec l’autre et en devenant sa moitié, n’est plus qu’une moitié de lui-même avec son jumeau. C’est d’ailleurs parfois ressenti par l’autre jumeau : Ainsi j’ai entendu l’expression employée par une jumelle que j’ai rencontrée vivant une télépathie logophysiologique et ayant dit à son jumeau : « Tu n’es qu’une moitié d’homme et je veux un homme entier ». Celle-ci voulant lui signifier, qu’à son grand regret, son ressenti de ses étreintes télépathiques ne comblait évidemment pas son manque du contact physique (imago). Le dominé va, lui, rechercher le rapprochement physique normal.

Le dominant ne va montrer que peu de signes extérieurs visibles de dissociation de sa personnalité à son environnement (un affaiblissement de la santé et une perte de poids peuvent être visibles au bout de quelques années et alerter d’un problème –à l’inverse d’une prise de poids chez le dominé en contrepartie comme chez les jumeaux fraternels, le poids changeant par système de vase communiquant entre les deux jumeaux est souvent le signe de la détresse psychosomatique-) puisqu’elle ne sera visible que globalement par une observation attentive intérieure et extérieure que seule pourrait faire son jumeau par le biais d’une télépathie logophysiologique. Mais, parmi les jumeaux dominés, ils sont trop émotionnés (sentiments dominants) pour pouvoir analyser dans le détail les mots et comportement de leur jumeau et ainsi détecter un réel dysfonctionnement psychique car nous connaissons l’expression qui n’est pas anodine « l’amour rend aveugle ». Ils sont de plus assaillis par les pensées de l’autre (pensée dominante) et ils ne sont plus capables de penser par eux-mêmes la situation. Le dominé est souvent tyrannisé par l’autre jumeau, il est rejeté, sans cause apparente, décontenancé, choqué et parfois même horrifié jusqu’à être poussé parfois vers une crainte haineuse. D’autre part, dans sa détresse personnelle de la situation, du à une solitude d’un côté et un manque d’intimité de l’autre, il va souvent se rapprocher d’autres jumeaux dominés par le biais des réseaux sociaux, suivre les comportements mimétiques d’ordre spirituel et donc être confronté uniquement à un environnement irrationnel, ce qui renforcera la déstabilisation du jumeau dominant avec lequel il est relié dans sa connexion télépathique. Ces préjugés spirituels sont venus longtemps influencer les perceptions en introduisant l’idée chez tous que le comportement à tendance psychotique du dominant serait normal et expliqué par le fait qu’il s’agirait d’une mise à l’épreuve initiatique et d’une élévation par la douleur morale ! Une sorte de flagellation récompensée au bout par la réunion… Le comportement adopté alors par le dominé n’arrangera rien à la situation du couple gémellaire. La sacralisation du couple et la télépathie faussement perçue comme un don surnaturel, le fait se sentir comme un élu alors qu’il n’est qu’un « numéro » dans l’algorithme des naissances. Ce que l’autre jumeau pourra alors détourner par la déviance psychotique, alliée au phénomène télépathique, comme le sentiment d’un certain pouvoir démesuré.

Le dominant se retrouve donc partagé bien souvent entre un compagnon ou une compagne dans sa vie quotidienne et son jumeau (ou jumelle) avec qui il a débuté une relation télépathique, à défaut. Il peut apparaître parfois aux côtés de son jumeau ou sa jumelle dans une liaison chaotique et instable, uniquement pour des rapports sexuels malaisés, ce qui apparaît comme un choix qu’il ne fait pas entre deux couples alors qu’en fait, il est dans une confusion totale qu’il ne peut s’expliquer ou exprimer. La véritable question du dominant serait « qui suis-je ? » et non « laquelle est ma femme ? ».

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Dans le fait qu’il repoussera sans cesse dans le temps sa « prise de décision », son « choix » entre les deux, en réalité, on voit la représentation de sa dissociation, un temps scindé en deux ; la tierce personne avec le passé et le présent et son jumeau ou sa jumelle qu’il ne voit pas ou peu et à qui il promet le futur. Ce qui dénote une métamorphose à l’arrêt  mais surtout la promesse du lendemain permet de maintenir l’espoir de l’autre et donc ses sentiments et ainsi le garder captif. Mais l’absence dans le temps fait diminuer l’espoir chez le dominé et apparaître parfois un état plus ou moins dépressif chez lui devenant un trouble émotionnel. En effet, ces apparentes « indécisions » du dominant provoqueront une instabilité, un effet de yoyo constant dans son espérance. Dans la gémellité en général, sexuelle ou fraternelle, le moindre problème chez le dominant, qui « détient le pouvoir » par nature, sera une conséquence visible chez le dominé qui subit.  On appréciera donc bien souvent, par une erreur courante de diagnostic, le jumeau dominé comme psychotique à la place de son co-jumeau, alors qu’il ne subit qu’un trouble émotionnel de conséquence. Les jumeaux DN dominés utilisent tous pour parler de leurs sentiments envers leur dominant l’expression « Amour inconditionnel », en ne lui accordant qu’un seul sens : « sans condition », à toutes épreuves en quelques sortes, mais ceci est la définition au sens du dominé subissant, « inconditionnel » aurait plutôt ici la deuxième définition du dictionnaire (ex. Hachette édition 2006) : « Qui se plie sans discussion aux décisions d’un homme », autrement dit au contrôle de leur dominant perturbé.

Il arrive que, dans le temps, il divorce ou se sépare de son premier partenaire. La contrariété initiale serait donc censée disparaître mais il ne rejoint pas forcément son jumeau pour autant mais se donne à un autre partenaire et il reste enfermé dans son état symbiotique dissociant. C’est un problème d’intégration de la personnalité. C’est en réalité du à son complexe d’intrusion que nous verrons plus loin.

Nous pouvons donc constaté que ce comportement inconscient de mise à distance et de chasse télépathique du jumeau est la tendance générale de tous les jumeaux DN dominants. Il y a bien souvent des contraintes personnelles dans leur environnement mais lorsqu’elles sont absentes, nous pouvons remarquer que le jumeau dominant provoque la séparation physique. Ainsi, dans les cas de vie commune ou relations après la rencontre, sans qu’il y ait eu de période de séparation, le jumeau dominant subira une crise de mal-être, sans comprendre, qui provoquera ensuite la plupart du temps cette séparation.

La connexion télépathique permet donc au dominant de se « bilocaliser » (être à deux endroits en simultanée) en se « téléportant » psychiquement dans l’autre et tenter ainsi de remplacer sa présence physique auprès de lui. Il domine la connexion et parasite l’autre jumeau dont le déroulement de sa vie est devenu instable et en quelque sorte restée « sur pause », puisqu’il restera en attente, ne pouvant plus se projeter, avec la plupart du temps un phénomène de « ceinture de chasteté mentale », le dominant s’assurant ainsi de sa fidélité.

Lorsqu’il s’agit de sexualité, l’homme (ou le dominant) est instinctivement un chasseur et la femme (dominé) instinctivement une fuyante. D’où l’expression : « Fuis-moi, je te suis ». Le jumeau dominant en ne s’opposant pas à l’environnement, doit répondre à son instinct sexuel et à son égo, cette image de lui que lui renvoient les autres. La vie civilisationnelle nous fait accorder une grande place au regard des autres et placer donc notre égo dans nos priorités de vie, tout le monde se soucie de son image. Mais l’égo est aussi un signe de l’approbation collective, il est sa dépendance envers les autres. Il constitue donc une part de la personnalité, se sentir approuver des autres donne confiance en soi. Il est présent de façon plus conséquente chez les dominants mais il existe aussi chez les dominés en moindre proportion. Il concerne effectivement aujourd’hui hommes et femmes. L’homme dominant cherchera donc à contenter cet égo mais l’instinct est également infaillible et notamment l’instinct sexuel, c’est-à-dire qu’il restera le but, quoi qu’il arrive. Aussi, si l’égo est contradictoire, il cherchera une adaptation, aussi mauvaise soit-elle, pour pouvoir y répondre. Instinctivement et sexuellement, le chasseur est fait pour capturer son fuyant mais en apparence, il donne l’image inverse à son environnement, il fuit… en apparence seulement. En réalité, il a trouvé une alternative, il a gardé son rôle de chasseur, souvent par télépathie, et a capturé ainsi le fuyant à distance sans être vu de son environnement. Le fuyant est piégé, capturé et ne peut plus s’échapper. Le dominant s’est donc adapté. Il n’a pas perdu son égo et a possédé sa proie. Cependant, une adaptation n’est pas nécessairement une évolution, elle peut être positive ou négative dans ses conséquences. En l’occurrence, son adaptation, ici, est mauvaise puisqu’elle gêne son individuation : il a cependant bien souvent déclenché un trouble dissociatif : Le symbiotisme n’est pas ici un comportement normal mais une dévianceLa présence de stupeurs, de paroles schizophasiques, de comportements hystériques et de comportements martyrisants démontrent bien, dans différents cas nombreux, des personnalités psychotiques et pour les autres ce qui reste tout de même un trouble manifeste primaire. En outre, cette adaptation permet de répondre à son instinct sexuel mais dans le cadre d’une perversion.

Dire que l’homme ou plus précisément le dominant, en absence de l’instinct maternel, n’a pas d’intuition est une erreur, tout comme dire que la femme ou dominé n’a pas de pensée, puisque l’intuition vient de l’instinct et qu’il a quand même un instinct sexuel. L’intuition est « la connaissance instantanée de la vérité sans intervention de la pensée ». On peut donc dire que l’intuition chez lui est particulièrement une intuition sexuelle alors que chez la femme, elle est plus générale car à la fois sexuelle et maternelle. L’instinct maternel a fait se concentrer la femme (ou le dominé) sur un sentiment intuitif. Mais la sexualité fait partie des instincts de prédation. La femme (ou dominé) peut devenir une proie facile sous l’émotivité du sentiment, qui ne fuit plus devant le chasseur (dominant). Cette adaptation présente un avantage certain pour le chasseur, elle ne court plus et se laisse capturer puisque par télépathie, il peut l’atteindre partout et indéfiniment et qu’elle n’a plus d’échappatoire. « Il joue donc dorénavant avec une souri en cage » qui essaie de survivre. Il n’a donc plus à la chasser, elle est captive. Aussi, l’affolement provoqué et le trouble émotionnel amené par les sentiments empêche le dominé de penser correctement. Sa pensée est même infiltrée. Le jumeau dominant, lui, obtient les sensations recherchées par son instinct sexuel dorénavant par la symbiose télépathique. Il n’aura aucune raison de sortir volontairement de cet état de symbiose, devenu addictif, puisqu’il finira ainsi par satisfaire ses besoins sexuels en toute discrétion sans contrer son environnement. Sa pensée additionnée à son instinct sexuel en exaltation, se conforment à son rôle de chasseur et constituent le piège à distance : la chasse télépathique, où le dominé tombe sans aucune résistance. L’intuition sexuelle et le sentiment maternel de la proie font refermer le piège sur elle dont la seule pensée ne lui permet plus de se sauver. Par le symbiotisme, elle ne peut plus fuir, ce qui confère au dominant un pouvoir sur elle sans limite et sans encadrement. Devant ce dominé qui peine à devenir dominant, cet enfant adulte dominant devient alors vite tyrannique… Ce dernier se retrouve dans la confusion de deux « chasses gardées » : son jumeau sur son territoire télépathique et un partenaire tierce sur son territoire physique.

Le « twin yearning »

Chez les jumeaux fraternels, on parle de « twin yearning ». Pour un jumeau fraternel à l’âge adulte, il s’agit du désir sexuel et d’une forme de séparation du jumeau. C’est le besoin intense de recréer le lien gémellaire avec un partenaire amoureux, en séparation de son jumeau. Pour le jumeau DN, ce rôle amoureux est défini dans sa gémellité même, aussi celui-ci n’est pas voué à rechercher un second partenaire. Cependant, c’est sa mauvaise individuation qui a créé un complexe d’intrusion, celui-ci va donc agir comme si sa relation à son co-jumeau était incestueuse et interdite, il se tournera alors, à la vue des autres, vers d’autres personnes pour la relation amoureuse, qu’il jugera plus sécurisante, ce qui pourra engendrer chez lui, paradoxalement, de possibles déviances sexuelles. La confusion sociétale entre gémellité et fraternité peut aussi pousser artificiellement un jumeau disparonatal à un complexe d’intrusion. Il sera partagé, dans une confusion, entre désir et sentiment affectif pour son co-jumeau. Il tentera éventuellement une relation basée uniquement sur le sexe ou uniquement sur l’amitié évidemment sans succès, mais dans tous les cas, la relation sera difficile. De plus, le jumeau dominant est le dominant sexuel et est en général le « masculin » des deux, ce qui le prédispose au complexe oedipien. Il pourra aussi s’imposer une interdiction de toucher son jumeau, ne pas se confronter à l’imago, représentant pour lui la forme incestueuse. Il opère donc une mutation (remplacement de son jumeau par une autre personne). Il méprise son jumeau en tant que « femme », il le remplace donc et reçoit son amour en tant que « mère ». Il sera confus dans un sentiment d’amour et de haine. En effet, son attachement sera d’un côté un réconfort maternel et de l’autre une insécurité gémellaire rivale. Le dominé partage son intimité gémellaire avec lui et lui partage la sienne avec un autre, ce qui fait aussi progresser une jalousie et une rivalité destructrice.

6- La rivalité gémellaire (Glenn)

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Le jumeau doit donc s’adapter à un fonctionnement en paire, mais dans une reconstruction tronquée de sa personnalité, toutes les étapes sont donc dysfonctionnelles. Aussi, au lieu d’aller vers une complémentarité, le jumeau dominant, à l’inverse du dominé, se tourne vers l’aspect négatif et donc vers une rivalité sur-exprimée. Il continue à se montrer singulier par son égo. Il s’agit d’un système défensif.

Pour les jumeaux fraternels, la rivalité et l’hostilité mutuelle se crée dans la relation à la mère et il s’agit d’une rivalité étouffée (dont on ne parle pas). Elle se traduit chez l’enfant par des colères. L’enfant devient capricieux, caractériel, méchant avec l’autre, blessant, humiliant et tyrannique. Il dévalorise l’autre pour le faire mal voir dans l’entourage et se faire bien voir. Dans le cas des disparonatals, la rivalité est également étouffée mais elle n’est pas mutuelle, elle s’exerce par le dominant envers l’autre qui endosse aussi le rôle de « mère ».

Dans cette rivalité gémellaire, il est fréquent que le jumeau exprime son souhait que l’autre n’existe pas, ce qui fait toute l’ambivalence de cette relation qui est aussi fusionnelle et interdépendante. Glenn avait décrit en 1974 cette difficulté identitaire des jumeaux et cette oscillation de sentiments contradictoires chez eux, une affection excessive doublée d’une rivalité, créant également des conflits à l’extérieur de l’unité symbiotique.

7- Le symbiotisme ou parasitisme « Twin in twin »

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Par le phénomène de symbiotisme télépathique à défaut de relation physique, le jumeau dominant prend progressivement la « peau » de son dominé en ingérant ses pensées, ses intuitions, ses sensations et ses sentiments qu’il mélange avec les siens, ce qui pourra donner lieu à une confusion des pensées chez les deux (par exemple, j’ai connaissance d’un manuscrit écrit par une jumelle dominé où ressortait clairement un mixage des deux pensées, chrétienne pour l’un et athée pour l’autre, qui, à sa lecture, a fortement déstabilisé l’entourage de la jumelle par le paradoxe. Celle-ci n’en a pas eu conscience). Il a alors une relation intérieure avec l’autre qui va empêcher également la relation extérieure, il peut cependant arriver que le dominant soit en intermittence entre une liaison physique chaotique et une liaison télépathique avec son dominé mais le symbiotisme nuira à l’épanouissement de la relation physique : Plus le symbiotisme sera télépathique et moins sa présence sera physique. Le dominé n’aura alors bientôt plus d’intimité.

La télépathie est perturbante car elle ne permet pas de sensations corporelles externes, c’est-à-dire physiques comme le fait de voir l’autre, entendre sa voix et toucher sa peau.  Toucher la peau permet de bien ressentir les limites du soi et de l’autre, ce qui constitue l’imago. L’imago c’est sa propre image et l’image de l’autre qui disparaissent dans le contact télépathique et permet au dominant d’être caché au regard de l’autre et il se cachera de la même façon par l’évitement physique (honte).  Je citerai ici la phrase télépathique surprenante d’un dominant : « je n’ai pas de forme » (en effet, la forme d’un objet permet de distinguer ses limites extérieures). De plus, non seulement la télépathie permet les ressentis intimes mais elle permet à ce stade des sensations tels qu’un plaisir et un orgasme commun. Ce qui deviendra même addictif. Ainsi, le dominant s’identifie progressivement à son autre au lieu de se différencier et il en éprouve une satisfaction supplémentaire. Il a l’impression d’être les deux à la fois. A cela, se rajoute l’effet de doute de la télépathie qui lui fait confondre réalité et irréalité (appelée phase transitionnelle) dans cet état de symbiose fantasmatique.

Il s’agit d’une invasion intérieure à l’inverse d’une évasion à l’extérieur. Le dominant vit dans le dominé au lieu de vivre avec lui. Il forme un tout avec lui où il se confond. Bien plus qu’un attachement siamois, un jumeau est dans l’autre psychiquement. Il occupe ses pensées en permanence empêchant l’autre jumeau d’avoir sa propre vie. Il le parasite comme un symbiote en le rongeant de l’intérieur. Il se nourrit de lui et l’épuise. C’est encore plus marqué chez les quelques jumeaux ayant une télépathie logophysiologique où l’absence totale de dialogue physique a donné lieu à une discussion télépathique permanente et monopolisante du dominant devenant un véritable handicap pour le dominé, trop sollicité. Nous pourrions aisément comparer ce phénomène psychique de jumeau parasite au phénomène physique du « foetus in foetu » chez les jumeaux fraternels. Voir :

https://www.google.com/amp/s/www.ouest-france.fr/monde/inde/inde-un-foetus-extrait-du-ventre-dun-garcon-de-4-ans-3749474/amp

http://www.20minutes.fr/insolite/1763203-20160110-inde-medecins-retirent-ftus-25-kg-corps-adolescent

Un embryon est absorbé par l’autre pendant la grossesse et se révèle plus tard dans le corps du second évoluant comme un tératome (tumeur cancéreuse). On peut donc parler aujourd’hui d’un phénomène psychique de « twin in twin ».

Le phénomène de symbiotisme psychique et physiologique « twin in twin » ainsi créé, à l’opposé d’une différenciation indispensable, agit comme un phénomène de greffe psychique. Le jumeau dominant agit comme un greffon transplanté sur l’autre qui attaquera progressivement son hôte. En réponse à cette attaque, le corps finira par rejeter le greffon pour sa survie (phénomène de « switch » ou « interrupteur » en français qui « coupe » la connexion) car s’il ne le fait pas, c’est la préservation du corps entier qui sera en péril. Le greffon et l’hôte vont se détruire mutuellement. Mais on comprendra que dans le cas des jumeaux, cette « greffe » n’est pas saine et doit disparaître. Le rejet doit se faire. Le dominé doit expulser l’autre de sa psyché, ce qui est particulièrement difficile quand la connexion est devenue logophysiologique, la communication verbale télépathique étant devenue une habitude. Il est donc important pour le dominé de ne pas favoriser l’installation de cet état de symbiotisme par prévention (ne pas rechercher intentionnellement la relation télépathique). Dans cet état de symbiotisme télépathique, le dominant se comportera de manière infantile ce qui poussera l’autre jumeau à réagir par un comportement maternel, mais à lui d’adopter un comportement adulte… mais dans le cadre d’une gémellité méconnue, ils restent bien souvent deux enfants livrés à eux-mêmes.

Ce symbiotisme excessif viendra donc prolonger la perturbation de la différenciation, l’adaptation et l’individuation. Symbiotisme et dissociation vont de paire, si l’on peut dire… puisque la confusion avec le jumeau dissociera la personnalité.

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L’illustration de « l’oeuf cosmique » représentant la séparation originelle des jumeaux, évoqué dans le domaine spirituel, pourrait avoir un lien. L’homme s’est détaché de la maternité et la femme s’y est attachée, créant des fonctions différentes. L’homme et la femme séparés par l’oeuf. On peut donc noter que c’est dans le rapport à l’enfant que s’est créé la différence. Nous pouvons constater également que la maternité est une forme de symbiotisme et que la femme (à l’origine le dominé) a d' »encré » dans la mémoire des gènes le port et la naissance de l’enfant, naissance qui en est la séparation qui en suit, la mère n’ayant pas, heureusement, de problème d’individuation par rapport à l’enfant. Ce qui expliquerait pourquoi le dominé n’a pas ce problème face à son jumeau non plus. Le jumeau dominé masculin, n’ayant pas la « maternité conceptuelle », a gardé, lui, les fonctions maternelles, n’apparaissant plus en contrepartie chez son dominant féminin, dont les attitudes masculines sont devenues siennes.

D’autre part, les jumeaux fraternels monozygotes (vrais jumeaux) sont issus de la dissociation d’un oeuf symbiotique maternel. Pour eux, la séparation-individuation se fait dans une relation triangulaire, c’est-à-dire en parallèle par rapport à la mère et par rapport au jumeau. Or, pour les disparonatals, étant deux étrangers, il n’y a pas de figure maternelle, ils ne sont pas issus de la même mère et pourtant ils réagissent de la même façon, le dominant adopte le même comportement mais attribue donc les deux rôles « jumeau » et « mère » au dominé. Il reproduit le lien symbiotique à la mère avec celui-ci.

Théorie de l’attachement (de Bowlby)

Après un temps de séparation de la mère, l’enfant peut se comporter avec elle de 3 façons différentes d’après Bowlby :

– Comportement confiant : accueil réconfort

– Comportement ambivalant : contradiction en alternance entre contact recherché de la mère et opposition

– Comportement évitant : Absence de recherche de contact avec la mère et réconfort auprès d’une tierce personne en son absence. L’enfant maintient ses occupations et fait semblant qu’elle n’est pas là en sa présence, il l’ignore. Le manque de la mère a été vécu chez cet enfant comme une perte angoissante.

Le trouble de l’évitement courant et le phénomène de twin yearning chez le jumeau DN dominant semble correspondre à ce troisième type de comportement. Il semble parfois s’arrêter à un comportement ambivalant lorsqu’il y a un échange physique minimum.

8- L’importance du langage dans la gémellité sexuelle

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Si nous reprenons toutes ces étapes de reconstruction de la personnalité, elles s’opèrent correctement chez le dominé qui se tourne naturellement vers son jumeau, mais pour l’autre, le dominant, il semble rencontrer des difficultés face à sa gémellité dès la rencontre, qui se traduisent par un excès d’égo, une impossibilité de s’opposer aux autres, une frustration sexuelle, un rapprochement télépathique extrême à défaut avec une recherche de communication verbale de substitution à la clé.

Et s’il ne s’agissait que d’un refoulement de la parole ? Et s’il n’avait seulement pas pu s’exprimer à cause d’un défaut de langage ?

Le langage constitue l’expression de la personnalité et il intervient dans la première étape des phases de construction. L’enfant déclare sa personnalité en disant « JE » et en commençant à faire des phrases. Dans le cas des jumeaux, il s’agit du « JE » et à la fois du « NOUS », ce qui exprime l’individuation, la différenciation et la symbiose. Ce sont les mots qui permettent de se faire comprendre des autres et qui permettent de rationaliser la pensée.

Ce langage est retardé chez 1/3 des jumeaux fraternels de l’âge de 4 ans à l’âge de 8 ans et jusqu’à parfois l’âge de 12 ans. Ce retard peut être donc considérable. On note également que la dysphasie ou trouble structurel du langage est plus sévère chez les jumeaux masculins. Ce qui s’explique en partie par le fait que l’homme est moins expressif que la femme, en règle général. Ceci est une constatation dans les cabinets de psychologues, les femmes sont moins prédisposées à la psychose (même si elles peuvent être névrosées) que les hommes car elles parlent plus que ces derniers. Ceci est à noter également chez les jumeaux DN.

En ce qui concerne la gémellité sexuelle, bien qu’individus en général adultes, on observe aussi de nombreux dysfonctionnements du langage : dyscalculie, dyslexie, dysphonie… En effet, de nombreux jumeaux DN s’expriment sur des réseaux sociaux « flammes jumelles » où l’on peut observer une dyslexie redondante. D’autre part, dans des vidéos sur le web, on peut remarquer des séquences où des jumeaux DN s’expriment oralement avec difficulté et manque de clarté, laissant apparaître comme une confusion. Leur discours est incompréhensible par autrui. D’un autre côté, certains jumeaux dominants dans un symbiotisme télépathique logophysiologique démontre de la schizophasie (phrases interrompues, sans verbe, mots inadéquates dans la phrase, changement de ton, incohérences des propos, etc…).

Ainsi, on peut noter :

– un faible débit de mots dans un refoulement, déni ou une absence de mots (coïncident avec un évitement de l’autre) chez le jumeau dominant et

– un débit de mots plus important chez le jumeau dominé accompagné d’un désordre  des idées et d’une imprécision des mots.

On remarque que chez ce dernier il y a souvent le désir de mettre par écrit son expression rendue difficile oralement. Ainsi nombreux jumeaux dominés éprouvent le besoin de l’écriture d’un livre pour exprimer leur histoire. La dysphasie chez l’enfant se corrigeant en partie par la lecture, les jumeaux habitués à la lecture corrigeront effectivement plus facilement la dyslexie potentielle.

La cryptophasie est un langage « crypté » inventé par une paire gémellaire et est très fréquente (elle est aussi une raison au retard du langage commun chez ces enfants) et elle peut être aussi utilisée, comme chez les fraternels, entre les deux jumeaux DN. On peut noter également par l’observation des réseaux sociaux « flammes jumelles » la création d’une nouvelle cryptophasie inter-jumeaux : nous sommes dorénavant face à l’élaboration d’une forme de cryptophasie de groupe, un vocabulaire commun utilisé par une communauté de jumeaux dominés et de quelques rares dominants (exemples de mots : « F.J. », « juju », « tierce », « source », « nuit noire de l’âme », etc…).

D’autre part, outre la situation personnelle dans l’environnement de chacun comme une vie maritale ou un éloignement géographique, l’autre jumeau rencontré demeure un étranger et sa gémellité ne se porte pas sur le visage mais se ressent. Outre le fait d’une prédisposition au dysfonctionnement de langage gémellaire, il est donc difficile de l’exprimer, les mots manquent. Ils manquent aussi car ils concernent une gémellité dont personne ne parle… une gémellité dont le point central est le sexe. Une gémellité qui ensuite fait appel à une télépathie intense pour endiguer ce problème de parole. Or, le sexe et la télépathie sont des principaux sujets tabous dans notre société.

Toutes les conditions sont ainsi réunies pour que le jumeau DN dominant ne s’exprime pas et développe une difficulté identitaire en découlant. Chez le dominé, les difficultés seront présentes mais moindres, le problème est évité car l’expression « féminine » trouvera des parades, on constate d’ailleurs que parmi les couples de jumeaux DN (hétérosexuel ou parfois homosexuel) qui parviennent à se réunir, le jumeau dominant est en général une femme. Un enchaînement de dysfonctionnements vont alors apparaître dans toutes les phases de reconstruction de la personnalité du dominant, en faisant dysfonctionner les 4 patterns gémellaires jusqu’à devenir un grave trouble dissociatif.

Il est grand temps pour ces jumeaux de rompre le silence et d’utiliser un langage plus conventionnel de société pour pouvoir se faire comprendre et parler de gémellité sexuelle librement. Mais la gémellité sexuelle n’est pas une nouveauté, celle-ci a toujours existé mais elle n’a jamais bénéficié d’une description rationnelle pour être compréhensible et reconnue par tous.

Le 30 septembre 2019

  Brigitte Curot

Annexes au comparatif gémellité fraternelle :

https://www.erudit.org/fr/revues/npss/2006-v1-n2-npss2909/602470ar/(télécharger le PDF : Influence du facteur gémellaire sur l’acquisition d’une identité distincte de Josée Bernier)

https://www.livescience.com/47288-twin-study-importance-of-genetics.html

https://www.laligue.be/leligueur/articles/jumeaux-ce-couple-excessif

http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2000.faure_p&part=21675